L'état de présence

    L’instant présent, être ici et maintenant, se retrouver en dehors du temps, être présent… Beaucoup de mots pour une réalité que l’Ortho-Bionomy (OB) m’a fait découvrir et que j’approfondis de plus en plus avec bonheur.
    A l’école, il fallait répondre « présent » au maître, mais étions-nous réellement présents ? Nous étions le plus souvent en train de penser à la maison ou en train de chercher avec qui nous allions jouer à la prochaine récrée… Nous étions certes présents physiquement, mais le plus souvent n’était présent que notre corps physique. Notre corps émotionnel, notre esprit étaient bien loin de là.

    J’ai fait souvent des tentatives pour méditer, mais il y avait toujours cinquante idées qui traversaient ma tête en même temps. Finalement, j’ai réalisé que le seul moment où mon esprit était calme, c’était quand je pratiquais l’OB ! Et c’est ce qui m’a permis de développer l’HG.

    Parfois, mais rarement, j’arrive à saisir furtivement cet état dans la vie «ordinaire». C’est vraiment un état «extra-ordinaire» où les choses ont l’air de se faire toutes seules autour de nous comme si nous devenions les spectateurs émerveillés de nos vies. Mais cet état ne dure généralement pas, en ce qui me concerne.

Qu’est-ce qui fait obstacle à cet état ?

    Avez-vous jamais eu une expérience, fait, pensé ou senti quelque chose qui ne se situait pas dans le moment présent ?

 

   Certes, nous pouvons, revivre un souvenir passé et ressentir à nouveau l’émotion qui l’accompagnait, mais nous le revivons dans le présent ! De même, nous pouvons nous projeter dans le futur et ressentir de la joie ou de la peur face à ce que nous imaginons, mais cette projection du futur se produit dans le présent.

Pensez-vous pouvoir vivre un événement, une émotion si ce n’est dans l’instant présent ?


Rien  ne  s’est  jamais  produit  dans  le  passé :  cela  s’est produit dans le présent.


Rien ne se produira jamais dans le futur : cela se produira dans le présent.

    Avez-vous  essayé  de  vous  arrêter,  de  prendre  une position confortable : assis par exemple, le dos droit mais sans tension, le menton un peu rentré pour vous mettre à l’écoute de ce qui se passe dans votre tête. Des idées se précipitent : qu’est- ce que je fais là ? Est-ce que je fais bien ? Il faut que je me dépêche. Ai-je bien  fermé le  robinet du  gaz ?...  Des  images peuvent aussi arriver, des émotions, un air de musique. Si nous pouvons ainsi regarder défiler nos pensées, c’est que nous ne sommes pas seulement nos pensées, il y a quelque chose d’autre en nous qui prend conscience de cela.

    Posez-vous la question : qu’est-ce qui pense en moi ? Je peux être l’être qui regarde les idées qui viennent en moi. Je peux  me laisser emporter par une pensée  ou  rester en observateur de ce qui vient dans ma tête, sans intervenir, en étant témoin.

 

    Est-ce que je suis le cocher qui suit tous les ordres qui arrivent dans ma tête où est-ce que je suis le maître qui donne la direction à suivre ?

    Il est bon de rechercher en soi, régulièrement, ce qui nous empêche d’être vraiment nous-mêmes, ce qui nous perturbe sans raison, les stratégies mises en place il y a longtemps et qui n’ont plus lieu d’être, ce que beaucoup appellent les croyances. L’OB, et d’autres pratiques analogues peuvent nous y aider : dialogue intérieur (DI), programmation neuro linguistique (PNL), EFT... et bien sûr, l’HG.

    Une autre manière d’atteindre cet état, est de nous mettre en  position  de  conscience  par  rapport  à  tout  ce  que  nous faisons : conscience de notre respiration, des muscles que nous contractons, de ce que nous mangeons… Nous pouvons consacrer régulièrement quelques instants dans notre journée en étant à l’écoute de tout ce qui se passe en nous. Cela nous aidera à devenir le maître de nous même au lieu d’être le cocher.

    Pour vous mettre en condition pour être le thérapeute, mettez-vous dans l’ici et maintenant, bien ancré, bien centré. Sans rien chercher, en étant simplement là, ouvert.

    C’est très difficile d’être ainsi, attentif, mais sans intention, sans désir de soigner, surtout pour un thérapeute ! En HG, le thérapeute est seulement au service du patient et laisse l’inconscient du patient (ou plutôt son sur-conscient) utiliser l’énergie de la «Source» (l’énergie universelle) à travers lui (le thérapeute). Le patient va ainsi pouvoir s’harmoniser, s’auto-soigner. C’est le patient et son sur-conscient qui savent ce qui est souhaitable.

 

    Si  le  thérapeute  se  met  dans  la  volonté  de  traiter  le patient, l’énergie de guérison sera beaucoup moins importante, le thérapeute sera fatigué après la séance, et il peut y avoir interférence avec les choix de vie du sur-conscient du patient.

     Même avec la meilleure intention du monde, le patient est « manipulé », c’est de la «magie». Il peut se sentir mieux, aller mieux, mais il n’a pas accompli son travail de reconnaissance, d’acceptation et de transformation des émotions, des incompréhensions qui l’avaient fragilisé et amené à cet état.


     Il peut y avoir interférence avec les choix de vie du subconscient du patient.