Rancoeur
Une patiente évoque un sentiment de rancoeur envers sa fille qui ne vient plus la voir depuis qu’elle a un bébé. Sa fille téléphone pourtant tous les jours pour donner des
nouvelles de ce dernier, mais ne l’amène pas.
Pratique de l’HG avec le mot : « rancœur ». La femme s’étonne de sentir ses larmes couler toutes seules pendant la séance.
Après la séance, la personne se demande pourquoi elle avait éprouvé un tel sentiment envers sa fille. « Quelle bêtise ! Je suis débarrassée de ce sentiment, je le sens, je
suis libérée».
Elle a ensuite parlé de son ressenti avec le thérapeute : quand le travail de la rancœur envers sa fille a été terminé, un autre travail s’est mis en route ; il remontait
dans le passé. Elle a réalisé qu’il évoquait la période de sa petite enfance. Son père était alors en prison et ne voulait pas que sa petite fille vienne le voir là ! Il n’y avait pas
d’abandon de sa part, c’était, pour lui, une forme de protection envers son enfant.
Pendant le travail d’ailleurs la patiente s’est trompée de mot, et « rancœur » s’est transformé en « cœur », puis elle a repris le mot « rancœur » lorsque le pic émotionnel
redescendait.
L’HG a permis de retrouver et de traiter une mémoire ancienne venue de l’enfance. Un traumatisme qui avait une incidence sur les troubles actuels.
Dans le processus qui a permis d’en identifier la cause, la volonté n’est pas intervenue: il est donc évident que notre inconscient peut retrouver de lui-même l’origine d’un
trouble!