Fabrice, la quarantaine, a mis en place une structure, un espace de rencontres et d’échanges. Il y a de nombreuses décisions à prendre, mais Fabrice, qui dirige la structure, a des difficultés à écouter les avis des autres, leurs arguments. Il a toujours l’impression que les autres veulent décider à sa place et se met alors en colère, alors que les autres cherchent seulement à l’éclairer sur les conséquences de ses décisions, sur des éléments auxquels il n’a pas pensé.

     Fabrice voudrait travailler sur ses colères qui perturbent le travail collectif. Nous recherchons ensemble ce qui le perturbe. À l’énoncé de la phrase : « les autres décident pour moi », le bras chute. En fait, Fabrice se rappelle les épisodes de son enfance où sa famille a décidé pour lui. Et de peur que cela ne se renouvelle, il a beaucoup de mal à accepter d’autres arguments que les siens. Nous travaillons donc sur cette phrase.

     À la fin du travail, Fabrice se sent beaucoup plus détendu, il a beaucoup plus de facilité à écouter les autres et ne se sent plus agressé par des avis différents. Responsable de la structure, ce sera toujours lui qui prendra la décision, mais après avoir entendu les autres, leurs points de vue, leurs arguments.

     Nous sommes très souvent influencés par des expériences anciennes et cela perturbe nos relations avec les autres. Nous manquons de confiance en nous ou nous nous mettons en colère sans raison… et quand on sait que les choses peuvent changer…